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Dossier : Entourage 

Il y a cinquante ans on ne parlait pas de l’entourage, la définition de Claude Sabatie à fait naître à l’association les premiers groupes entourage en région Parisienne et sud-ouest en 1974 :

L’ Entourage : qui est concerné ? 

L’alcoolisme est une maladie dont la souffrance est contagieuse au sein de l’entourage. Que l’on soit partenaire, enfant, parent, ami, collègue de travail ou voisin d’une personne dépendante de l’alcool, chacun et chacune peut être à des degrés différents, concernés par ce problème.

Les personnes qui vivent dans l’entourage très proche d’une personne dépendante de l’alcool sont particulièrement affectés par le problème.. Leur vie quotidienne en est souvent bouleversée aussi bien d’un point de vue pratique et matériel qu’affectif et relationnel. La souffrance est même parfois si importante que l’entourage en devient malade à son tour.

Et puis il y a le regard souvent négatif de la société vis-à-vis de la personne qui a un problème alcoolique, et que l’entourage doit affronter.

Que vit l’entourage :

L’entourage se sent souvent impuissant à changer la situation et à comprendre ce qui se passe.

Pourquoi il ou elle boit-il ?

L’alcoolo dépendance est une maladie complexe et il est difficile de comprendre pourquoi la personne consomme, pourquoi elle ne peut gérer sa consommation comme tout le monde et pourquoi elle n’arrête pas de boire, alors qu’il  y a tant de conséquences négatives.

L’entourage se sent impuissant et a tendance à culpabiliser, pensant qu’il est une des  causes de la consommation, ou du moins qu’il est fautif de ne pas réussir à faire arrêter, la personne alcoolique de boire.

L’entourage n’est pas responsable du problème d’alcoolisme, cependant, par son attitude, il peut jouer un rôle important pour aider la personne alcoolique à prendre conscience de sa maladie.

Qui est responsable de la situation ?

 Souvent l’entourage se sent responsable de la situation parfois certains « coupables » sont désignés parmi les proches : c’est parce qu’elle ou il la quitté, qu’il ou elle boit, ceux sont ses parents qui ne lui ont jamais mis de limite, etc …

 

On espère  qu’en cherchant les causes  et en comprenant pourquoi la personne boit,  on puisse ainsi résoudre le problème.

Il est difficile pour l’entourage de comprendre et d’accepter que la dépendance à l’alcool est une maladie multiples et complexes et que chercher un coupable n’apporte pas de réelles solutions au problème.

Pour rendre la situation viable, l’entourage assume parfois les tâches et les responsabilités que la personne dépendante de l’alcool à délaisser. Il arrive aussi que pour aider le malade, les proches le protègent des conséquences dès sa consommation excessive, en l’excusant de ses retards au travail ou de ses débordements.

Certains de ses comportements plutôt qu’améliorer la situation, maintiennent le consommateur d’alcool tout en épuisant l’entourage. Les proches se sentent vides,  ils ont le sentiment de ne pas exister en dehors du problème alcool.

En cherchant à aider l’autre, ils s’enferment eux aussi dans le problème.

C’est un mécanisme courant et  connu qui s’appelle la co -dépendance,  qui se développe à la dépendance. Ce processus touche le partenaire, les enfants, les parents.

L’entourage à une responsabilité lorsque la personne dépendante de l’alcool à des enfants.

On a tendance à minimiser l’impact du problème sur les enfants, pensant qu’ils ne remarquent rien, et qu’ils n’en souffrent pas. Pour l’enfant, vivre quotidiennement la honte, la culpabilité, l’insécurité, peut perturber fortement son développement. Il faut offrir à l’enfant la possibilité de parler de de sa souffrance  sans qu’il ait le sentiment de trahir sa famille.

La première solution qui vient à l’esprit de tous est de chercher à faire arrêter de boire la personne dépendante. Cela semble la réponse la plus adaptée au problème, et pourtant, sans l’accord de la personne concernée, c’est en général vouée à l’échec.

On ne peut pas contraindre quelqu’un à arrêter  de consommer, s’il n’a pas lui-même décider de le faire.

Que faire si on ne peut décider l’autre à changer :

Changer soi-même.

Cette proposition  peut surprendre pourtant c’est ce qui fonctionne.

Changer soi-même, la réponse semble facile mais changer est un apprentissage long et difficile qui demande de l’aide et du soutien de professionnels ou d’un groupe d’entraide.

Lorsque les proches modifient leur  attitude vis-à-vis de la personne dépendante, cela suscite une réaction de sa part.

Ainsi les attitudes et le comportement  de l’entourage jouent un rôle essentiel pour l’emmener à prendre conscience de sa maladie et le motiver à changer elle aussi.

Dans le processus du changement, pour l’entourage changer soi-même, c’est prendre conscience de ses propres comportements et attitudes vis-à-vis  du problème d’alcool. Changer soi -même c’est aussi réapprendre à s’occuper de soi et ses propres besoins.

S’exprimer plutôt qu’accuser :

Il n’est pas toujours facile pour les proches qui souffrent de trouver les mots justes pour dire à la personne dépendante  ce qu’ils ressentent et qui les inquiète.

Il arrive parfois que les paroles résonnent comme des accusations et la personne dépendante de l’alcool se sente agressée. Il est important pour l’entourage de parler en disant JE et non TU !

Plutôt que de dire :

 - tu ne m’écoute jamais !

mieux vaut dire,

- j’aimerais que tu m’écoutes, je souffre de te voir ainsi.

 

Poser les limites

L’entourage doit poser les limites : responsabiliser plutôt que protéger, chercher du soutien plutôt que cacher.

Apprendre à prendre soin de soi-même sans craindre d’abandonner l’autre.

L’entourage ne doit pas hésiter à chercher de l’aide et du soutien pour lui-même auprès de professionnel ou groupe d’entraide.

Dans nos groupe d’entraide,  pouvoir échanger avec d’autre personnes qui vivent ou qui ont vécu le même problème,  permet de se rendre compte qu’on n’est pas seul à vivre cette situation.

 

L 'Association Alcool Assistance prend en charge toute la famille.

 

  

  Ghyslaine Chézeau , Vice présidente  et  Responsable Entourage , d’Alcool Assistance de la Creuse.

 

 

 

 

 

Témoignages :

 

MON ABSTINENCE

 

Aujourd'hui quand je me regarde dans la glace,

 

quand je m'observe " VIVRE  ", je suis très fière de ce que je vois.

 

Mon parcours, à la fois chaotique, douloureux et unique,

 

est aujourd'hui ma force.

 

Je ne regrette rien, je me suis enrichie de tout.

 

MON ABSTINENCE C' EST MA LIBERTE.

 

C'est l'envie de vivre pour moi et les gens que j'aime.

 

Toujours lucide dans mes paroles et mes actes,

 

Je me suis respectée, reconnue et appréciée.

 

J' EXISTE ENFIN .

 

ISABELLE  ( dept de l'Indre).

 

 

 

 ENTOURAGE : La CO-DEPENDANCE.

Cela n ' arrive pas qu'à moi...

Vivre avec une personne dépendante de l'alcool est une situation difficile oû l'on ne cesse de  se poser des questions et de se remettre en question.

Espoir, désespoir, amour, colère, culpabilité, honte, tant de sentiments qui se succèdent , qu'il arrive que l'on ne sache plus oû on en est. Parfois colère, tristesse et découragement nous amènent à perdre le sommeil et affectent notre propre santé physique. 

Et puis, il y a de nombreuses questions qui nous empoisonnent la vie :

-  Suis je responsable ?

-  Comment cacher la situation à mon entourage ?

Ces sentiments de honte et de culpabilité nous isolent peu à peu. S'offrir du bon temps , suivre ses envies  et ses désirs, se changer les idées deviennent missions impossibles par manque de temps, parce que l'on a plus l'énergie de sortir et parce qu'on a peur qu'une catastrophe se produise en notre absence. Alors peu à peu s'installent solitude, épuisement, désespoir et le sentiment d'avoir raté quelque chose et de ne rien pouvoir changer.

Pour tenter d'aider son partenairre à arréter de consommer, nous essayons différentes stratégies : essayer de comprendre, discuter, menacer, aimer d'avantage et rien n'y fait.

Protéger, excuser, controler, accuser, la situation est devenue insupportable.

- Que dois-je faire pour bien faire ?

 Accepter de l'aide pour soi -même 

 

- Que faire ? Quel comportement adopter ?

Un couple c'est un peu comme un engrenage : les pièces s'imbriquent  les  unes dans les autres et tournent à un rythme donné. 

Si une des deux pièces se met à tourner différement, tout l'engrenage tourne différement... Ou alors çà casse !

Alors plutôt que de désespérer de le voir changer... sI  MOI  je change quelque chose, cela aura necessairement une influence sur son comportement à lui.

Mais que changer ?

-  Accepter que je ne peux pas arréter de boire à sa place, ni me faire soigner à sa place.

-  Je ne peux changer que moi même.

-  Je peux poser des limites pour ne plus souffrir pareillement de ce problême d'alcool.

-  Je ne dois plus tout assumer à sa place, ni tout faire à sa place.

- je ne dois pas me sentir coupable, il ne boit pas à cause de moi, il boit parce qu'il est malade de l'alcool et c'est la seule raison qui explique son comportement.

- Je peux chercher de l'aide pour moi-même, pour soulager ma souffrance et m'aider dans ma démarche auprès d'un médecin, d'un groupe d'entraide, de la police s'il y a violence. 

    GHYSLAINE C. 

N'hésitez pas à prendre contact avec notre commission Entourage  : 05.55.52.56.60.

Permanence Entourage le 3 ème  samedi de chaque mois de 14h30 à 17h à la maison des associations  Quartier Braconnes à Gueret.

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